Comme vous avez pu le remarquer, mon inventivité, est assez limité. Lorsque j’essaye d’établir des dialogues, c’est assez minimaliste, et je dois avouer, que ça ne sort pas forcément de mon imagination. En fait, c’est carrément des trucs qui ne m’appartiennent pas !
Je suis au bord du grand néant, avec tout ce qui sort de ma tête, car depuis le jour ou j’ai tout oublié, j’ai fait table rase du passé, et je ne prend plus rien en compte. Le côté positif, c’est que je fais bien vite le tour de mes idées, et je fais rapidement le vide, dans mon esprit. Oui, mais est ce le vide dont parle bouddha et qui serait sensé amener à l’illumination, ou bien le vide d’un esprit vide, après s’être rempli le bide, un après midi d’été?
J’opte plutôt pour cette option. Ventre plein, esprit vide, c’est un peu comme éclater un paquet de chips vide, après avoir tout consommé, et de balancer le paquet dehors, le laissant virevolté, au gré du vent. ça n’a pas de sens !
Comment trouver des idées dans un contexte pareil, et inventer des trucs? Par association, mais à ce niveau, c’est à nouveau le néant, n’oubliez pas qu’en additionnant, ou multipliant, deux fois, 0, on obtiendra toujours le même résultat. On tire toujours son idée de quelque part, nous sommes tous, au font de pleutres copieurs. Même si on ne veut pas se l’avouer. Il nous faut la fontaine de connaissance et d’inspiration, pour aboutir quelque part.
Peut-on sortir des idées, comme ça, ex-nihilo, sans chercher à dépendre des autres, comme l’auteur dans sa tour d’Ivoire? Allez je tente le coup. Pas mal de choses ressortent, des extraits de pubs, des morceaux de chansons, des jingles, des extraits de séries débiles à la télé, des slogans. Mais mince, qu’est ce qui m’appartient la-dedans? Rien, allez, je recommence. Je me souviens des blagues de toto, en fait, plus je m’avance, plus des choses stupides , débiles, sans importance, retourne à la surface, un peu comme les déchets de la mer, au bout d’un certain temps.
Il faut plus creuser, plus profondément, tout au fond, du trou, il doit y avoir la lumière de la création. Ok, je comprends donc, c’est donc ça, la peur de la page blanche?
Maman, aide moi !
– Non, mon petit, va me chercher des cigarettes
La maison ne veut plus faire crédit
– Demande aux passants
Les passants rient et pensent que je fume
– Je veux mes clopes, ne revient pas sans mes cigarillos
Des malboro light sans filtre, c’est bien ça maman, tu vois, j’ai pas oublié.
Mince, c’est quoi ces souvenirs ? Ah ouf! Aujourd’hui maman est un légume, elle ne fume plus.