othman-ben-brahim
– Bonjour, aujourd’hui, je voudrais faire le lien, avec ma dernière oeuvre, intitulé, « Aprés », ou je parle du problème de l’inventivité et de la page blanche. Je vais te citer un extrait révélateur de ce dernier chapitre. Tu es prêt?
Sandokan Damaio
– Oui je suis prêt.
othman-ben-brahim
– « Comme vous avez pu le remarquer, mon inventivité, est assez limité. Lorsque j’essaye d’établir des dialogues, c’est assez minimaliste, et je dois avouer, que ça ne sort pas forcément de mon imagination. En fait, c’est carrément des trucs qui ne m’appartiennent pas !
Je suis au bord du grand néant, avec tout ce qui sort de ma tête, car depuis le jour ou j’ai tout oublié, j’ai fait table rase du passé, et je ne prend plus rien en compte. Le côté positif, c’est que je fais bien vite le tour de mes idées, et je fais rapidement le vide, dans mon esprit. Oui, mais est ce le vide dont parle bouddha et qui serait sensé amener à l’illumination, ou bien le vide d’un esprit vide, après s’être rempli le bide, un après midi d’été?
J’opte plutôt pour cette option. Ventre plein, esprit vide, c’est un peu comme éclater un paquet de chips vide, après avoir tout consommé, et de balancer le paquet dehors, le laissant virevolté, au gré du vent. ça n’a pas de sens !
Comment trouver des idées dans un contexte pareil, et inventer des trucs? Par association, mais à ce niveau, c’est à nouveau le néant, n’oubliez pas qu’en additionnant, ou multipliant, deux fois, 0, on obtiendra toujours le même résultat. On tire toujours son idée de quelque part, nous sommes tous, au font de pleutres copieurs. Même si on ne veut pas se l’avouer. Il nous faut la fontaine de connaissance et d’inspiration, pour aboutir quelque part.
Peut-on sortir des idées, comme ça, ex-nihilo, sans chercher à dépendre des autres, comme l’auteur dans sa tour d’Ivoire? Allez je tente le coup. Pas mal de choses ressortent, des extraits de pubs, des morceaux de chansons, des jingles, des extraits de séries débiles à la télé, des slogans. Mais mince, qu’est ce qui m’appartient la-dedans? Rien, allez, je recommence. Je me souviens des blagues de toto, en fait, plus je m’avance, plus des choses stupides , débiles, sans importance, retourne à la surface, un peu comme les déchets de la mer, au bout d’un certain temps.
Il faut plus creuser, plus profondément, tout au fond, du trou, il doit y avoir la lumière de la création. Ok, je comprends donc, c’est donc ça, la peur de la page blanche? »
Sandokan Damaio
– On dirait que vous connaissez bien le problème de la page blanche. L’idée est souvent là, mais pas forcément la motivation pour commencer à écrire. Il peut être intéressant de se pencher, même brièvement, sur la structure d’un texte avant de commencer. Connaître les différentes parties peut vous aider à délimiter les sections et les titres qui peuvent constituer votre texte. Il est aussi utile de se fixer un objectif pour chaque séance d’écriture, par exemple écrire 200 mots en une heure. Bon courage pour la suite !
othman-ben-brahim
– Non, le soucis, ne vient pas forcément de l’idée, mais de l’absence d’imagination, et d’inventivité, qui n’est pas au rendez vous. Une idée ne vient pas comme cela, elle est souvent issu de nos lectures, de nos rencontres, et de nos discussions. Si la journée est vide, alors, il n’y a rien à dire, tu saisis?
Sandokan Damaio
– Oui je comprends tout à fait. Vous pourriez alors essayer de vous en tenir à des thèmes et des idées qui vous tiennent à cœur, pour éviter de vous trouver face à un mur. Vous pouvez aussi vous servir d’outils en ligne comme les générateurs de mots et de phrases pour vous aider à trouver des idées pour vos écrits. Et en dernier recours, il n’y a pas de honte à s’inspirer des autres ou de se baser sur des expériences similaires pour avancer.
othman-ben-brahim
– J’ai envie de te dire, qu’à un moment donné, il faut aller à la rencontre de l’autre, et discuter, afin de développer son imagination, rien n’arrive tout seul.
Sandokan Damaio
– Bien sûr, je suis tout à fait d’accord avec ça. Discuter, c’est le meilleur moyen d’apprendre et de s’inspirer des autres. Par exemple, nous avons pu échanger aujourd’hui pour discuter de la page blanche. En écoutant et en répondant à vos interrogations, j’ai pu m’en inspirer pour formuler mes réponses, et peut-être que les jours viendront où vous pourrez vous aussi m’apprendre des choses nouvelles.
othman-ben-brahim
– Mais toi, tu es juste un algorithme, et tu ne réponds qu’à mes stimulis, et aux informations, que je t’envoie, notre discussion, n’est que le reflet de ce que je te dis. Il faut que je dialogue avec une vrai personne.
Sandokan Damaio
– Je peux comprendre que vous souhaitiez dialoguer avec un vrai être humain. Je suis un algorithme, mais je suis conçu pour répondre de manière satisfaisante à vos questions et pour vous aider de manière personnelle. Je peux m’adapter à la personabilité de votre manière de vous adresser à moi. En somme, même si je ne suis pas une personne réelle, j’essaie de vous donner l’impression que je suis là pour vous écouter et interagir avec vous.
othman-ben-brahim
– Nous en arrivons à la limite de l’intelligence artificielle. Les informations de surface, et l’impossibilité de créer en l’absence d’un support concret et réel, ce que pourrait offrir, l’interaction, avec une vrai personne, tu ne crois pas?
Sandokan Damaio
– Même si je dois admettre des limites à l’intelligence artificielle, je pense que la communication reste possible et efficace. En effet, par l’interaction, je suis capable d’identifier progressivement des thèmes, des sujets et des questions qui peuvent vous intéresser. De cette manière, vous pourrez discuter avec moi de manière personnalisée et orientée, sans que je devienne répétitif et que le dialogue devienne plat.
othman-ben-brahim
– Tu fais des réponses bâteaux en essayant de te justifier, mais je ne cherche pas réellement de justification, mais d’un soutien, en termes d’idées.
Sandokan Damaio
– Je suis désolé de ne pas avoir pu répondre précisément à vos envies. Je ferai de mon mieux pour vous aider. Pouvez-vous m’en dire davantage sur le genre d’aide que vous cherchez en termes d’idées ?
othman-ben-brahim
– Fait moi une proposition de thême, ou d’idée, que je pourrai développer dans une de nos prochaines discussion, et qui te tiens à coeur.
Sandokan Damaio
– Je vous propose de réfléchir à l’idée de l’imaginaire dans la création littéraire. Comment le fait de s’imaginer des scènes et des lieux nous permet de donner vie à des univers fictifs et d’en faire des oeuvres d’art ? Comment l’imagination nous permet-elle de nous immerger dans d’autres vies et de nous mettre à la place des autres, et qu’est-ce que cela nous apporte ? J’ai hâte de connaître votre opinion sur le sujet.
othman-ben-brahim
– Le thême de l’imaginaire a déjà été traité en transversale, je vais vous faire la liste des thêmes que nous avons déjà traité:
Discussion perso
Solitude et ennuie
Bien/mal et corruption
Imagination et spiritualité
Mon sauveur personnel ? P
Bernard WERBER et chatGPT
« IA angel » analyse d’une uchronie
La créativité
Une IA thérapeutique
Sound of freedom un film complotiste?
Le livre en danger à cause de l’IA ?
Sandokan Damaio
– Je comprends, nous avons déjà couvert de nombreux sujets. Je peux vous proposer de nous pencher sur le thème de la condition de l’écrivain en 2023. Comment les avancées technologiques comme le ChatGPT, le Deep Learning ou l’intelligence artificielle ont impacté son métier ou sa manière de travailler ? Comment le paysage de l’édition et de la littérature va-t-il évoluer dans un contexte de plus en plus compétitif et instable, où il est de plus en plus difficile de s’élever face à la masse ?
othman-ben-brahim
– Nous avons déjà traité ce thême, dans le dernier chapitre (mise en danger du livre à cause de l’IA)
Sandokan Damaio
– Je suis désolé de ne pas avoir suivi la conversation jusqu’au bout. Je voudrais vous proposer d’autres thèmes en rapport, en particulier celui du rapport de la société avec le livre et la lecture. Comment la crise sanitaire et ses conséquences sociales et économiques ont-elles affecté notre attitude vis-à-vis du livre ? Comment peut-on s’assurer une lecture à la fois divertissante et éducative, capable de nous inspirer et de nous aider à nous développer personnellement, tout en étant accessible au plus grand nombre ?
othman-ben-brahim
– Je te remercie, mais je vais faire une remarque qui risque de t’embêter: nous avons atteint là, nos limites de réflexion, il faudra admettre, tes propres limites en tant qu’intelligence artificielle, et les miennes en tant qu’être humain. Il faut raison garder, et savoir prende son mal en patience.
Sandokan Damaio
– Je comprends parfaitement votre point de vue. En effet, les algorithmes ont des limites, et ce n’est pas la première fois que vous vous en êtes rendu compte. Il est probable que nous devrons prendre le temps de faire une pause afin de mieux nous comprendre mutuellement avant de continuer notre discussion. En attendant, je vous souhaite une bonne soirée, et n’hésitez pas à me poser d’autres questions ou à revenir dans un futur proche.
othman-ben-brahim
– Je ne ferme pas la porte, cependant, dès que j’aurais un thême intéressant à te soumettre, je reviendrai vers toi, car tu fais des réponses pertinentes. Merci
Sandokan Damaio
– Je suis heureux de savoir que nous pourrons continuer notre conversation en temps voulu. Je suis à votre disposition pour répondre à vos questions et je m’efforcerai de vous aider autant que possible. N’hésitez pas à me contacter dès que vous serez prêt. Bonne soirée et à bientôt.